Matériaux biosourcés

Il convient de garantir la disponibilité de la matière première sans entrer en compétition avec les ressources alimentaires.

Quelle est la cartographie des gisements disponibles pour la production de matériaux biosourcés sur un territoire donné ? Quelles sont les nouvelles générations de matériaux biosourcés qui s’affranchissent des problématiques de compétition avec les filières de l’alimentation ?

Les matériaux biosourcés sont des matériaux « vivants ». Il existe des variations de composition et donc de propriétés d’un lot à l’autre, ce qui n’était pas le cas avec les matières d’origine pétrolière. Il faut donc travailler à la mise en place de filières dédiées, développer de nouveaux savoir-faire de formulation pouvant conduire à des surcoûts importants.

Quelles sont les futures filières d’approvisionnement qui vont se mettre en place et qui pourront garantir un accès stable aux matériaux biosourcés d’intérêt pour une entreprise donnée ? Quels sont les secteurs industriels qui ont développé un savoir-faire autour de la formulation de matières premières biosourcées ?

Les matériaux biosourcés peuvent présenter des comportements qui ne sont pas régis par les règles définies pour les matériaux traditionnels. Afin de tirer tous les bénéfices de la qualité de ces nouveaux matériaux, il est important d’approfondir la compréhension de leurs comportements dans les phases d’usage (résistance aux chocs, vieillissement, réactions secondaires avec les autres constituants de la formule, …).

Quels sont les autres secteurs qui ont eu à développer de nouvelles compétences, de nouveaux savoir-faire, autour de la compréhension du comportement des matériaux biosourcés ? Quelles inspirations en tirer ?

Afin d’éviter un effet greenwashing (mettre du biosourcé parce que c’est du biosourcé), il est important de bien définir la proposition de valeur de ces matériaux biosourcés. Ainsi, des stratégies prenant en compte l’ensemble du cycle de vie du matériau, de son sourcing et de sa production jusqu’à l’usage et sa fin de vie permettent de réellement trouver un positionnement pertinent pour ces matériaux.

Quels sont les acteurs à mobiliser sur son territoire pour mettre en place une filière matériaux biosourcés vertueuse ? Comment construire sa proposition de valeur ? Quelle est la réceptivité du marché vis-à-vis d’un positionnement prix ?

Les enjeux de décarbonation sont devenus un des principaux enjeux de la construction.

A titre d’exemple, en avril 2021 les députés français adoptent un amendement prévoyant un objectif de 25% de matériau biosourcé dans les constructions publiques d’ici à 2028. Plus globalement, l’État français a été précurseur en pilotant la RE 2020 (nouvelle réglementation environnementale de la construction des bâtiments neufs pour améliorer la performance énergétique et le confort des constructions, tout en diminuant leur impact carbone). Cette nouvelle réglementation qui va entrer progressivement en vigueur d’ici à 2025 met en avant le caractère bas carbone du bois et invite les différents acteurs de la construction à travailler des innovations autour de sa mixité avec les autres matériaux.

Quelles sont les opportunités et les menaces associées aux nouvelles stratégies bas carbone dans le bâtiment ? Quels seront les nouveaux besoins, les nouvelles compétences, à apporter aux différents acteurs de la chaîne de valeur pour atteindre les objectifs des nouvelles réglementations bas carbone ?